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Ou l’idée qu’un logement est caractérisé par son adresse, son contexte et son environnement. On ne vit pas de la même façon Place de la Bastille à Paris ou dans le Parc de Maison Blanche à Neuilly-sur-Marne. La première question que nous nous posons au moment de concevoir un bâtiment de logement, où qu’il soit, c’est « comment habite-on ici ? ».

Quelles sont les qualités du lieu ? Doit-on, par exemple, privilégier une vue sur un paysage remarquable nonobstant une orientation Nord ? Faut-il desservir les logements par des coursives extérieures pour permettre une ventilation et un éclairage naturels des pièces d’eau ? Faut-il se préserver de son environnement immédiat ou, au contraire s’ouvrir largement dessus ? Faut-il céder au reflexe du bâtiment compact au nom d’une meilleure performance énergétique, mais ce au détriment d’un linéaire de façades suffisant pour permettre un meilleur éclairage des pièces à vivre ?

Nous partons de deux principes majeurs qu’il convient de conjuguer : les locataires ou résidents doivent pouvoir identifier et s’approprier leur immeuble, et les riverains accepter l’émergence d’un nouveau bâtiment. S’interroger sur la capacité d’appropriation du résident et du riverain nous amène à nous poser la question du contexte en examinant la situation existante comme un milieu, un environnement. Ce préalable nous permet de considérer la question du logement sans dogme, sans réflexe conditionné et sans à priori de formes, hauteurs, épaisseurs… Chaque projet mérite une réflexion particulière et une réponse singulière appropriée.

L’architecture du logement, c’est aussi la question de la permanence. Une famille investit son « chez soi » pour une durée souvent longue. Pour autant, le cadre de vie doit pouvoir évoluer avec le temps, avec la famille qui s’agrandit ou se morcèle. Dès lors, la mutation des espaces du logement pose indéniablement la question de la construction et du système constructif.

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